INTERVIEW – Magali Ripoll : « J’ai un contrat moral envers moi-même avec N’oubliez pas les paroles »

Magali Ripoll a connu une année très riche en 2025 avec Intervilles, la tournée L’Héritage Goldman 2, ou encore la co-animation de La meilleure chorale de France. En parallèle, elle reste toujours dans N’oubliez pas les parolesaux côtés de Nagui. Pour Toutelatele, la musicienne fait le bilan de sa saison.

Valentin Delepaul : L’année 2025 a été très riche pour vous : Intervilles, la tournée L’Héritage Goldman 2, la co-animation de La meilleure chorale de France avec Laurent Luyat sur France 3… Avec tous ces projets, craignez-vous un jour de ne plus avoir le temps de participer à N’oubliez pas les paroles ?

Magali Ripoll : Non, j’aurai toujours du temps pour N’oubliez pas les paroles. J’ai un contrat moral envers moi-même avec ce programme. C’est grâce à cette émission que je peux faire cette interview, que j’ai co-animé La meilleure chorale de Franceet que je suis dans Intervilles. Elle m’a rendue visible aux yeux du public et a mis en lumière mon travail. Je ne peux pas faire autre chose sans faire ça, tant que le jeu existera et tant que je serai chez France Télévisions.

Qu’avez-vous pensé du nouveau format des Masters de N’oubliez pas les paroles ?

J’ai adoré, c’était presque comme une série. On va encore plus loin : il y a quasiment toute une saison dédiée aux Masters, ça devient un événement énorme pour l’émission. Et c’est très bien, car ça entretient le renouvellement de la flamme. On ne s’attend pas forcément à autant de rebondissements, et là on va toujours plus loin. On est ravis de revoir des candidats qu’on aurait aimé voir aller encore plus loin à l’époque, mais qui se sont assez distingués pour intégrer les Masters. C’est super !

Les Masters 2025 de N’oubliez pas les paroles ? « J’ai adoré, c’était presque comme une série »

Quels liens avez-vous avec les maestros ?

Je n’ai pas vraiment de lien avec eux. On est heureux de les retrouver, ils sont contents de revenir. On se familiarise avec certains visages, ceux qui ont fait des parcours de dingue et qu’on a vus plus longtemps. Certains maestros sont aussi partis en tournée avec nous pour le spectacle N’oubliez pas les paroles il y a trois ans, et des liens se sont créés. Mais ils restent des candidats dans un jeu où il y a de l’argent à gagner ; nous, on est accompagnateurs et musiciens. On n’a pas de lien intime avec eux.

Une nouvelle tournée N’oubliez pas les paroles est-elle envisageable ?

Oui, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. La logistique était très lourde. Nous sommes nombreux sur scène et nous travaillons déjà énormément sur l’émission, qui demande beaucoup d’heures d’enregistrement pour produire autant de numéros. Peut-être qu’un jour, on repartira en tournée.

« Les membres de la famille ne peuvent pas participer à N’oubliez pas les enfants »

Ce mercredi 24 décembre 2025, France 2 propose en prime N’oubliez pas les enfants. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce format ?

J’adore ce rendez-vous avec les enfants. Ils sont hyper investis, ils chantent à fond et connaissent très bien les chansons, même les plus anciennes. Ils connaissent aussi bien Joe Dassin que Soprano, c’est incroyable. Et puis il y a cette effervescence propre à Noël, surtout avec la présence du Père Noël. Ils sont à fond, ils nous font rire, et la symbolique est forte puisque l’on distribue des cadeaux pour le Père Noël vert du Secours populaire.

Y a-t-il une préparation particulière pour N’oubliez pas les enfants ?

Non, c’est la même préparation que pour les émissions avec les adultes ou les primes avec les maestros. On reçoit nos grilles de chansons à préparer, comme d’habitude. On ne change rien au programme. L’ambiance est différente, parce que ce sont des enfants, mais toute la structure du jeu reste la même.

Vos enfants pourraient-ils participer à l’émission un jour ?

Non, ils n’ont pas le droit. Les membres de la famille ne peuvent pas participer. Mais ils regardent et adorent N’oubliez pas les enfants.

« C’est une expérience de dingue » Magali Ripoll revient sur Intervilles

Comment s’est déroulée la tournée L’Héritage Goldman 2, dont vous proposerez un medley sur France 2 le 31 décembre 2025 ?

C’était super, une tournée intense de deux mois dans les salles et les Zéniths partout en France. On formait une joyeuse troupe qui allait au-devant d’un public qui chantait à tue-tête avec nous. C’était un ouragan de bonheur, de kiff. On repartira à l’automne prochain, avec quelques dates au printemps et des festivals. On était constamment sur les routes, avec entre 4 et 6 concerts par semaine. C’était très intense. Et on reprendra le même format en automne 2026.

Quel bilan faites-vous de l’expérience Intervilles ?

C’était incroyable. En tant que spectatrice sur le terrain, j’ai vu que le jeune public avait été séduit, comme moi quand j’étais enfant. La vraie victoire, c’est que les enfants étaient au rendez-vous, qu’ils ont suivi et qu’ils regardent encore les rediffusions. J’espère qu’ils seront là encore l’été prochain. Et d’un point de vue personnel, co-animer, participer, faire partie d’une bande pour une émission de cette envergure en direct, c’est une expérience de dingue. Une case de plus a été cochée.

Intervilles de retour en 2026 : « Il faut transformer l’essai »

L’expérience Intervilles vous a-t-elle aidée pour animer La meilleure chorale de France ?

Oui, forcément, ça m’a donné confiance. J’ai préparé mon rôle de co-animatrice avec beaucoup d’attention, j’y ai consacré beaucoup de temps, car je ne voulais rien laisser au hasard. Je voulais que tout le monde soit content de moi et pouvoir compter sur moi. Après le baptême de feu d’ Intervilles, je me dis qu’il ne peut rien m’arriver.

Dans la prochaine saison d’Intervilles, allez-vous changer certaines choses en tant qu’ambianceuse ?

Il faut toujours évoluer. On avait la pression pour cette première saison de retour, et là on en aura encore plus : il faut transformer l’essai. Dès le début de l’année 2026, après les fêtes, on va s’y mettre avec la production pour améliorer et faire évoluer les choses. Quant à mon poste, je suis ouverte aux améliorations et aux ajustements.

Et avez-vous aimé endosser le rôle de coach lors de la dernière de Intervilles ?

Oui, j’ai adoré. Je me suis sentie encore plus impliquée, j’ai vu l’émission sous un autre angle. J’ai vécu ce que vivaient Camille et Valérie sur les autres numéros. C’était très plaisant, et elles ont été géniales avec moi.

« Vivre davantage d’expériences en tant qu’animatrice m’attire beaucoup »

On ne vous a jamais vue dans Tout le monde à son mot à dire, produit par Nagui et diffusé juste avant N’oubliez pas les paroles. Est-ce un choix ?

On ne me l’a jamais proposé, mais pourquoi pas un jour ? Je serais ravie si ça arrivait. Mais je n’ai pas d’attente particulière. Nagui a déjà une belle bande de participants et pas des moindres.

Vous avez touché à l’animation, au chant, aux concerts, au jeu… Quel projet rêveriez-vous d’explorer et qu’on ne vous a pas encore proposé ?

Je suis ouverte à plein de choses, tant que je peux remplir un rôle. Mais c’est vrai que vivre davantage d’expériences en tant qu’animatrice m’attire beaucoup. J’en ai très envie, mais j’attends le retour du public : pour moi, ce sera déterminant. Si le public est accueillant et content de ma prestation, et si les retours sont bons, je me retrousserai les manches pour aller encore plus loin dans cette direction. Si ce n’est pas le cas, je resterai à ma place ou je rentrerai chez moi… enfin j’espère que non (rires).

Globalement, comment définiriez-vous votre année ?

L’année a été très riche, un feu d’artifice. Si ça s’arrête là, ce n’est pas grave, et si ça continue, encore plus fort, je suis prête.