“Plus rien ne sera jamais comme avant”… Zoé Laïb revient sur l’enlèvement d’Apolline et Ophélie – Plus belle la vie

Cela fait plusieurs semaines dans “Plus belle la vie, encore plus belle”, qu’Apolline est au cœur des intrigues. Lors du Festival de la Fiction de La Rochelle, AlloCiné a rencontré Zoé Laib afin de discuter de l’avenir de son personnage.

Un mois et demi après le lancement de Plus belle la vie, encore plus belle sur TF1, Apolline Deboisier a fait son entrée dans la série. Incarnée par Zoé Laib, ce personnage haut en couleur a vite conquis le cœur des fans.

Lors du festival de la Fiction de La Rochelle, AlloCiné a rencontré la comédienne afin de lui poser quelques questions sur ce qui attend son personnage dans les prochains mois.

Ça va presque faire deux ans que Plus belle la vie a fait son grand retour sur TF1. Quel bilan tirez-vous de ces deux années ? Et est-ce que vous aimez l’évolution de votre personnage ?

Zoé Laïb : Je suis très heureuse de l’évolution de mon personnage. Quand on arrive sur une série, il y a toujours une petite période d’adaptation. Il faut savoir doser et trouver où on place les curseurs. C’est quelque chose de délicat.

Si j’avais mis les curseurs trop hauts, Apolline aurait pu juste être une petite peste et basta. Le personnage aurait duré trois mois et puis les scénaristes m’auraient dit “au revoir”.

Finalement, on a réussi à trouver un équilibre et à complexifier un petit peu le personnage. J’ai l’impression qu’on est arrivé à trouver, relativement rapidement, quelque chose de très intéressant qui allie de l’humour, de la sensibilité et beaucoup de répondant et un tempérament de feu qui caractérisent Apolline.

Depuis le lancement, Apolline est un peu une magouilleuse qui a réponse à tout et qui arrive toujours à trouver une solution pour se sortir des problèmes. Est-ce que vous aimez cette facette de votre personnage ? Et est-ce que ça vous ressemble ?

Ce petit côté magouilleur me plait parce que ça ne me ressemble pas du tout. Il y a cependant quelques aspects sur lesquels on se ressemble. On a toutes les deux beaucoup d’énergie, on est dynamique, souriante et pétillante.

Par contre je ne suis pas du tout magouilleuse; Je suis très mal à l’aise avec le mensonge. Je préférerais toujours aller droit au but plutôt que de tourner autour du pot.

Et même si on ne se ressemble pas du tout sur ça, c’est vraiment chouette à jouer. J’explore des terrains que je ne connais pas dans ma vie personnelle. C’est un petit exutoire.

Apolline a avoué à Nisma qu’elle souffrait de vaginisme, et que c’est pour ça qu’elle reste seule. Est-ce que vous êtes heureuse de porter un tel sujet ?

Je suis très contente. J’en suis même fière. Pour être honnête, au début, ça m’a fait un peu peur. Quand j’ai appris qu’on allait explorer ce sujet et que j’allais être la porte-drapeau d’un problème de sexualité sur TF1 à 14h, j’espérais que ce soit bien reçu.

Il fallait qu’on soit à la hauteur et que ce soit bien traité, de manière intelligente et fine. Il ne fallait pas que ce soit grossier. C’est un sujet très important, tabou et peu abordé. J’ai été vigilante à chaque fois que je recevais les textes.

Ce que je trouve très intelligent, c’est qu’avant d’aborder la question du vaginisme, on a exploré sa sexualité. Comme elle-même ne connaissait pas ce sujet, elle ne pouvait pas mettre de mots dessus.

Donc on traverse avec elle sa réflexion personnelle : “Quel est mon problème ? Pourquoi ça ne se passe pas comme prévu ?“. Je trouve ça finement amené. C’était aussi intéressant que ce soit Apolline qui défende ce sujet.

C’est un personnage tellement pétillant. Elle n’est pas pudique ou timide. Elle est extravertie. Et tout à coup, on voit une fragilité au niveau de sa sexualité. C’est un contraste qui va fonctionner. Je savais ce qu’était le vaginisme, mais je me suis renseignée davantage.

J’ai lu une BD qui m’a été conseillée, qui s’appelle “Impénétrable” et qui est formidable. En me renseignant autour de moi, je me suis rendu compte qu’il y avait des femmes de mon entourage qui étaient atteintes et je ne le savais même pas.

Et c’est ça qui m’a beaucoup touché. De me rendre compte que je n’étais pas au courant que ça touchait des proches parce que c’est trop tabou et qu’on n’en parle pas. Je me suis dit qu’il fallait vraiment lever le voile sur ce sujet. Et que c’était encore plus fort de le faire sur TF1 à 14h. J’en suis fière.

Plus belle la vie, encore plus belle

Est-ce que c’est un sujet qui est amené à durer ?

C’est une problématique qui va être explorée à moyen-long terme. On va explorer le sujet pendant une petite année. Apolline va trouver un accompagnement en la personne de Léa Nebout. Elle va l’aider médicalement.

Ça va amener une relation très chouette entre les deux femmes. Léa, qui a elle-même été malade et qui est fragile sur certains points, va avoir énormément d’empathie pour accompagner Apolline. Ça crée une très belle relation sur l’accompagnement médical.

Apolline a l’impression qu’elle ne pourra jamais trouver l’amour. Est-ce qu’elle va réussir à changer cet état d’esprit ?

Rien n’est définitif dans la vie. Donc oui, elle va réussir à changer d’état d’esprit. C’est une parole à chaud parce qu’elle ne s’est jamais fait aider. Et là, tout à coup, il y a un vent d’amour et d’amitié où elle va se faire épauler, notamment par Nisma.

Elle va prendre le taureau par les cornes et essayer de trouver une solution. Le but, c’est aussi de dire à toutes les femmes qui sont atteintes de vaginisme qu’il y a des solutions et qu’il ne faut pas perdre espoir.

Si Apolline, aussi réfractaire qu’elle était, finit par y arriver, c’est que tout le monde peut y arriver. Je pense que ça va ouvrir le champ des possibles à énormément de femmes.

L’année dernière Apolline a raté le barreau. Elle va tenter de le repasser cette année. Est-ce qu’elle va enfin réussir à l’avoir ?

Je ne peux pas vous le dire. Mais ce qui est sûr, c’est que dans les moments où elle manquera de motivation, elle pourra compter sur ses amis. Elle va tout faire pour l’avoir.

L’année dernière, elle avait déjà eu les écrits donc c’est plutôt bien parti pour elle. Pour les oraux, elle peut cependant rencontrer quelques péripéties. Ce ne sera pas un long fleuve tranquille.

Apolline a aussi toujours été très proche de Vanessa Kepler, qui est presque comme un modèle pour elle. Est-ce que leur relation va continuer à se développer ?

En ce moment, il y a une intrigue avec Ophélie qui va changer à tout jamais le rapport qu’Apolline a avec la famille Kepler. Après ça, plus rien ne sera jamais comme avant, que ce soit avec Ophélie, Ulysse ou Vanessa. Ça va être drastique.

Qu’est-ce qui attend Apolline dans les prochaines semaines ?

Le principal sujet va être autour du vaginisme et de son parcours de santé. Il y aussi les dates du barreau qui se rapproche, donc ça va aussi être intense pour elle. Et puis, il y a de très belles choses qui vont lui arriver, auxquelles on ne s’attend pas forcément, mais pour l’instant, je serai muette sur ce sujet.

Avez-vous des comédiens avec lesquels vous aimeriez partager plus de scènes ?

Je suis justement en déplacement sur le Festival de la Fiction de La Rochelle avec Laurent Kérusoré et Léa François. Et je me suis rendue compte que ce sont des personnes avec qui j’aimerais tourner.

On passe tous par le bar du Mistral mais finalement, c’est plus pour servir des intrigues. J’ai rarement joué avec eux donc c’est avec eux que j’aimerai partager plus de scènes.

Avez-vous des projets en dehors de Plus belle la vie, encore plus belle dont vous aimeriez nous parler ?

J’ai une très belle série TF1 qui sort l’année prochaine, qui s’appelle Alter Ego. C’est un 6×52 que j’ai tourné au printemps. C’était un très beau rôle, très différent de celui d’Apolline. C’était un petit challenge de sortir de ma zone de confort, donc j’espère que ce sera un pari réussi.